Au fil de l'eau, au gré du vent  …

En février, fais ce qu’il te plaît ! / par Simon

Il y a bien longtemps que je n’ai pas écrit un petit quelque chose et pour cause ! Cette douce sensation de vacances, le soleil, les cocotiers, le sable fin, les couleurs, le dépaysement, tout cela appelle au farniente et à la contemplation.

 

Durant ce mois de février les navigations se font courtes entre toutes les îles si proches et si différentes les unes que les autres :

BEQUIA, la fraternelle avec ses couleurs et ses odeurs jamaïquaines. Ici les habitants cherchent à développer le tourisme et favoriser l’accueil des touristes. On trouve un marché, des taxis pour faire le tour de l’île, des petits restaurants, des bars très accueillants (excellent  « Whaleboner » pour ne pas le citer, notre QG où l’on s’assoit au bar sur des vertèbres de baleines). Béquia, c’est un vrai coup de cœur ! Il faut bien reconnaître que plus on reste dans une île et plus on en profite, on prend des repères des habitudes, on se sent presque chez soi.

CANOUAN, la sauvage. Là on trouve des gros complexes hôteliers isolés, protégés, pas de mélange des genres alors quand on débarque et que l’on se balade un peu, on sent une pointe d’hostilité, des regards de travers. Bref, on n’est pas très à l’aise. Ici peu de moyens d’approvisionnements, ni de restaurants. Il y a deux mondes qui cohabitent : les riches et le luxe d’un coté et la pauvreté et la dureté de l’autre.

UNION, la festive. Sa situation centrale à 5 milles de Petit St Vincent, de Petite Martinique, des Tobagos Cays, de Mayreau, en fait une plaque tournante de tous les plaisanciers. Samedi soir, c’est soirée buffet au Lambi bar avec Steel Band, grosse ambiance d’après tonton Hubert alors on se prépare… mais ça c’était avant. Aujourd’hui peu de plaisanciers descendent à terre, les gens restent à bord des grands catamarans, il y a moins de bateaux aussi du fait de la politique des bouées, la privatisation de la mer et des mouillages. Nous aurons quand même profité d’un bon repas et d’un concert rien que pour nous où Adam a pu s’essayer au steel band.

PETIT SAINT VINCENT, l’interdite. Ici on mouille mais on ne va pas à terre, c’est privé, un complexe hôtelier très discret et respectueux du site a pris possession de l’ile. Le décor qui s’offre à nous est magnifique.

LES TOBAGO CAYES, les majestueuses. Ici, à l’abri de la houle derrière les cayes (roches), on profite de l’immensité de l’océan vers l’est, de petits ilets à l’ouest (Petit bateau, Petit Rameau et Baradal) et tout autour de l’eau turquoise, des coraux, des tortues, des poissons et des raies. Rien d’autres à faire qu’admirer, contempler et savourer. Découverte réelle du snorkelling par les enfants dans ce site incroyable. Cathy emmène Samuel se balader au milieu du récif corallien. Il est comme un poisson dans l’eau. Adam et Nino en profite aussi à fond.

MAYREAU, la préservée. Une magnifique vue sur les Tobagos Cays qu’il faut atteindre en montant une route parsemée de bars où les chansons de Bob Marley tournent en boucle, un magnifique mouillage au nord mais trop étroit pour accueillir tout le monde. La météo nous incite à remonter rapidement vers le nord et nous ne pourrons profiter et découvrir davantage cette petite île.

SAINT VINCENT DES GRENADINES, le repère des pirates. Cette île a servi de décor à plusieurs scènes de « Pirates des Caraïbes ». On jette l’ancre dans 15m de profondeur et un boat boy vient accrocher une de nos amarres autour d’un cocotier.  Après c’est la succession des petites barques qui viennent avec insistance proposer fruits et légumes, pain ou carrément la carte des restaurants. C’est un peu du harcèlement, ce n’est guère accueillant et cela gâche un peu le plaisir mais on parvient à s’en éloigner avec courtoisie.

  

    

 

SAINTE LUCIE, l’indépendante. Nous avons eu la chance d’être présents sur l’île le jour de la fête de l’indépendance, tout était jaune, bleu, noir et blanc. Nous avons visité l’île dans un taxi et nous avons croisé le cortège de voitures avec enceintes sur le toit, gros boum boum et arrières- trains des filles en folie, le défilé des motos et la foule sur les trottoirs qui regarde et participe. Ce jour là, les gens font le tour de l’île en voiture ou moto en s’arrêtant dans les villages pour boire bière ou ptit punch, c’est folklorique. Au milieu, nous avons vu la Souffrière, aperçu les bains de boue, plongé dans les bains d’eau chaude et vu des paysages et des couleurs merveilleuses.

    

    

  

 

De cet incroyable périple vers le sud nous avons appris qu’il faut être vigilant dans toutes les îles des Antilles afin d’éviter les visites des grands lieux touristiques les jours où s’agglutinent les touristes des paquebots de croisières qui déboulent tous en même temps et au même endroit et puis qu’il faut s’adapter à la démarche des locaux, un sourire, quelques mots échangés et le contact n’est plus aussi pressant.

Nous aurons profité de ces îles avec pour guide Cathy et Hubert. Après nous avoir routé entre les Canaries et la Martinique, nous les avons suivis, nous avons appris, découvert, partagé et ri ensemble. Avec eux et grâce à eux, même si nous privilégions toujours la sécurité et le confort à la performance, les moyennes de navigation de Kusupa se sont fortement améliorées, du 5 nœuds antérieur, nous flirtons à présent avec du 7 nœuds de moyenne (performance que notre Capitaine Gaulthier avait estimé au mois de juillet dernier, il est trop fort). C’était un vrai plaisir de passer ces moments avec eux, encore un énorme merci à tous les deux.

La sagesse acquise tout au long du voyage nous a incité à remonter plus tôt que prévu sur la Guadeloupe vues les conditions météo annoncées (beaucoup de vent en début de semaine prochaine). Kusupa reprend donc la mer en solitaire à la rencontre d’autres paysages, d’autres découvertes et d’autres rencontres. Nous décidons de partir jeudi matin après avoir fait notre clearance à Rodney Bay. Première navigation très agréable jusqu’à Grande anse d’Arlet au sud de la Martinique. Seconde navigation tranquille et ensoleillée jusqu’au nord de la Dominique où la Martinique nous salue avec un banc de dauphins jouant à notre poupe. Troisième navigation parfaite accompagnée par une brise porteuse qui nous amène rapidement à la Marina de Point à Pitre. Quel bonheur de naviguer dans ces conditions ! Le plaisir est de la partie pour l’ensemble de l’équipage.

  

 

La suite du programme du voyage est bien établie dans ses grandes lignes :

– Mars, la Guadeloupe par la terre avec les parents de Charlotte puis la Dominique tous les 5, puis les Saintes, Marie Galante et la Guadeloupe par la mer avec Anne qui revient nous faire un petit coucou (elle prend son avion le 19 mars si vous souhaitez nous faire parvenir des choses)

– Avril, les îles au Nord de la Guadeloupe : Antigua, Barbuda, Saint Martin, les îles vierges britanniques

– Mai, la transat retour. L’équipage de celle-ci (mon père, mon oncle et mon frère) sera réuni le 4 mai en Guadeloupe. Lolotte et les enfants prendront l’avion après deux semaines supplémentaires en Guadeloupe pour nous retrouver au Portugal. Après, deux options possibles pour l’arrivée : soit la côte atlantique Portugal, Espagne puis Bretagne Sud, soit retour vers la méditerranée. A déterminer suivant les éventuels acheteurs du Kusupa.

Un beau programme à venir …. Déjà 7 mois passés, encore 5 mois à vivre pleinement !

Petit clin d’œil en passant à notre Kéziah national.

 

Parcours de fin février:

Dimanche 19 février :Béquia Port Elisabeth (Grenadines) / Cumberland (Saint Vincent)
Lundi 20 février : Cumberland (Saint Vincent) / Rodney Bay (Sainte Lucie)
Mardi 21 février : Rodney Bay (Sainte Lucie)
Mercredi 22 février : Rodney Bay (Sainte Lucie)
Jeudi 23 février : Rodney Bay (Sainte Lucie) / Grande Anse d’Arlet (Martinique)
Vendredi 24 février : Grande Anse d’Arlet (Martinique) / Prince Rupert Bay (Dominique)
Samedi 25 février : Prince Rupert Bay (Dominique) / Pointe à Pitre (Guadeloupe)

 

 

2 reflexions sur “En février, fais ce qu’il te plaît ! / par Simon

  1. vanel marie-Jeanne

    Magnifiques photos et belle randonnée maritime!

    Vous me faites tellement rêver

    bisous à tous