Au fil de l'eau, au gré du vent  …

Visite rapide des Asturies !

Mercredi 21 juin 2017

La Corogne (Espagne) – Carino

Ce matin, décollage vers 8h. 40 miles à parcourir jusqu’au mouillage prévu ce qui signifie environ 8 heures de bateau.  Mais malheureusement au moteur. Pffff… Pas de vent aujourd’hui mais, du coup, pas de houle. Yes ! On ne peut pas toujours tout avoir. La navigation se passe donc bruyamment mais paisiblement. Les enfants en profite pour sortir la guitare et créer de nouvelles chansons improvisées. On rigole bien en écoutant les textes de Samuel. Un vrai rockeur cet enfant.

Nous arrivons finalement à 18h au mouillage. Avec les courants contraires, nous avons eu une allure un peu plus lente que prévue. Le spot est super joli. Grande plage de sable blanc et seulement deux bateaux au mouillage. Chouette ! On jette notre ancre tout près de la plage. Le mouillage tient parfaitement. Nous sommes satisfaits et sur le point d’éteindre nos instruments de navigation lorsque Simon qui, comme de coutume, met un peu de temps à la réflexion, a l’idée de génie de regarder sur l’AIS notre situation précise. Grand bien lui fait ! Nous ne sommes pas encore habitués aux marées et nous nous rendons compte que l’endroit où nous avons posé notre ancre se trouve être dans une zone située à 0,5m dans l’eau à marée basse. Nous avons actuellement 4 mètres sous le bateau mais nous sommes à marée haute. Notre tirant d’eau étant de 2m, pas moyen, il nous faut bouger pour ne pas nous retrouver couchés sur le flanc pendant la nuit. Ouf ! On recommence donc la manoeuvre pour aller mouiller quelques dizaines de mètres plus loin. On a eu chaud. Le mouillage est très agréable et nous retrouvons les joies de ne pas être au port. Malheureusement, il est tard et l’eau n’est pas très propre (nombreuses algues) et Samuel n’aura pas la joie de plonger une petite tête dans la mer malgré son enthousiasme. Nous passons une nuit tranquille sans houle.

 

 

Jeudi 22 juin 2017

Carino – Ribadeo – en mer (Espagne)

Simon se lève à 6h et on lève aussitiot l’ancre. Après avoir effectué la manoeuvre de départ, je retourne me coucher, 6h, c’est trop tôt pour moi ! On part vite car on a envie d’arriver tôt à Ribadeo pour pouvoir profiter du site et du mouillage. RAS sur la navigation dans vent et donc toujours au moteur. Quelle plaie !!! On nous avait rabaché que la mer méditerranée ce serait  moteur  et encore moteur mais que sur l’Atlantique, on ne ferait que de la voile. On nous a menti!!!! Pour nous, c’est le contraire. A croire qu’on s’est trompé de mer.

Comme prévu, nous arrivons au mouillage de Ribadéo à 14h mais nous sommes très déçus par l’environnement. Pour que ce soit sympa, il nous faudrait nous enfoncer plus loin dans la ria mais cela fait pas mal de milles en plus et, comme nous devons partir tôt demain, on décide de rester quand même ici pour l’après-midi mais de repartir dans quelques heures et de se refaire une nav de nuit pour rejoindre directement Gijon. Cela permettra aux enfants de profiter plus de la ville plutôt que de passer à nouveau une journée complète en nav. L’après-midi est dédiée à l’école, aux jeux et à un peu de lecture. On repart à 20h après le repas du soir, toujours et encore au moteur (Grrrr!). C’est reparti aussi pour les quarts de nuit. Les enfants tiennent à faire le premier quart avec Simon pendant que je me repose puis partent se coucher. Pas de mauvaise surprise durant la nav, pas de vent, pas de houle, une bonne ocassion de bouquiner.

Vendredi 23 juin 2017

En mer – Gijon (Espagne)

Nous arrivons au port au petit matin. Personne encore pour nous accueillir. Nous allons donc nous amarrer tous les deux comme des grands au quai visteurs aux cotés d’autres bateaux français. La marée est descendante. Le quai gazoil n’est pas accessible pour le moment. La capitainerie nous propose d’attendre là avant d’aller faire le plein puis de nous déplacer à notre véritable place. Celle-ci est située plus loin de la capitainerie et des sanitaires et nous nous retrouvons un peu isolé, quasiment les seuls sur notre ponton. Cela n’est pas désagréable car c’est très calme.

Ce matin, c’est repos mais cet après-midi nous allons nous promener dans les rues de Gijon pour aller découvrir la ville. On arrive sur la mignonne place Mayor où on se prend un petit jus de fruits puis on rentre tranquillement au bateau pour une soirée ciné.

L’objectif de notre stop ici est surtout de guetter la bonne fenêtre météo pour repartir vers la France. Une fenêtre a l’air de se dessiner dans deux jours. A suivre donc. Nous resterons réactifs. Tant pis, on ne pourra sans doute pas découvrir la côte espagnole jusqu’à Santander mais, au fil de l’eau, au gré du vent, la météo décide pour nous.

             

Samedi 24 juin 2017

Gijon (Espagne)

Ce matin, nous avons la surprise de découvrir sur notre quai précédemment désert l’arrivée en masse de bateaux provenant de la Rochelle. Fin de la tranquillité. Ils participent tous à une virée organisée par l’association des plaisanciers de La Rochelle. 30 bateaux sont attendus dans les jours qui viennent et profiteront ensemble des Asturies pendant 15 jours par le biais d’excursions organisées à terre. Sympa! Des idées pour nos vieux jours … Les quais s’animent de conversations variées et les bateaux se parent de leurs grands pavois. C’est vraiment joli.

La météo nous confirme une fenêtre intéressante pour remonter vers la France. Il nous faut partir   dès demain afin d’éviter l’arrivée d’une forte dépression qui nous bloquerait sur la côte espagnole pour au moins une semaine supplémentaire. Nous décidons de saisir cette fenêtre pour profiter d’une traversée tranquille dans le Golfe de Gascogne que la majorité des navigateurs considèrent comme un passage difficile. Nous ne voulons prendre aucun risque et préférons écourter notre séjour espagnol plutôt que d’affronter une grosse mer. Les conditions de vent devraient être raisonnables et la mer sera calme.

C’est décidé, nous partons demain direction Saint Denis d’Oléron. Cette mignonne petite île nous permettra de prolonger nos vacances en beauté tout en remettant le pied sur le sol français.

Ce matin, nous allons faire un petit approvisionnement au marché de Gijon  pour les jours à venir. Nous nous arrêtons dans les librairies du coin pour Nino et au super magasin de jeux pour Adam et Samuel. Notre petit dernier demande à son papa  de prendre en photo tous les jouets qu’ils aimeraient avoir à la maison. Je suis rapidement obligée d’abréger la séance photo car Simon est en train de prendre en photo tout le magasin. Elle est encore loin pour Samuel la période de sobriété heureuse. Espérons qu’en grandissant, le concept lui devienne plus familier. Un peu d’école pour les enfants dans l’après-midi et séance cuisine afin de préparer en avance  quelques repas pour la navigation du lendemain.

  

Dimanche 25 juin 2017

Gijon (Espagne) – en mer

Nous partons du port de Gijon à 9h30. La mer est belle et nous hissons rapidement les voiles. Du vent, du vent! On est super contents! Au loin, nous apercevons deux voiliers qui semblent faire eux aussi route vers La Rochelle. Dans notre for intérieur, Simon et moi espérons rattraper ces bateaux pour montrer que notre Kusupa en a dans le ventre. Pendant plusieurs heures, nous les suivons, gagnons peu à peu, les rattrapons et les distançons même largement. Bravo  Kusupa ! Pourtant, à un moment, alors que nous maintenons, à renfort de winchage et de gite, un prés bien serré, nous sommes étonnés de constater que les deux autres voiliers parviennent à faire une route directe tandis que nous sommes obligés de faire route plus au Nord.

Comment font-ils? Exaspérés et un peu jaloux, nous cogitons chacun de notre côté en regardant nos voiles. Pourtant, aucune idée de génie ne nous vient. Impossible de faire un cap plus direct.

Nous constatons également un petit dérèglement de notre pilote car tandis que celui-ci nous indique un cap à 40°, notre boussole, elle, est formelle, nous allons au 0°, plein Nord. Une différence de 40°??? Evidemment, les courants peuvent nous faire dévier de notre route initiale mais à, cela nous semble énorme. Encore de quoi cogiter pendant le quart de nuit.

Les enfants, de leur côté, vivent leur petite vie de matelots : lecture, jeux, légos, discussions, dessins… La nuit promet d’être belle et les enfants décident de faire le premier quart avec Simon.

Juste avant d’aller me coucher, je surprends une conversation VHF entre les deux voiliers avec lesquels nous avons fait la course en début de journée. J’apprends qu’ils ont allumé leur moteur depuis un moment car ils ont préféré faire cap direct sur La Rochelle sans avoir à tirer des bords. Oui ! Les tricheurs! Bon, ils seront probablement avant nous au port mais nous pourrons arriver la tête haute, fiers de notre belle avancée sans l’aide de notre copain Perkins. Je transmets l’information à Simon et nous passons ainsi une excellente nuit.

Lundi 26 juin 2017

En mer

Il fait vraiment froid aujourd’hui, le vent et l’humidité nous glace malgré nos nombreuses couches de vêtements. Nous nous couvrons encore plus. La nuit a été belle. Il est 8h30 du matin et, après nous être régalés d’un superbe lever de soleil, nous virons de bord et entamons notre trajet en route directe vers Saint Denis d’Oléron. Tout le monde trouve une activité sur le bateau. Pour ma part, je rêvasse beaucoup.  Cette traversée du Golfe de Gascogne signifie le retour en terre française et la fin imminente de notre année de rêve. Que de souvenirs, que d’émotions… Mes yeux brillent et mon sourire est sans fin…

Mardi 27 juin 2017

En mer – St Denis d’Oléron (France)

La nuit  été tranquille. Nous sommes obligés d’allumer le moteur pour boucler les derniers milles qui nous séparent de la côte française. Ca y est !! Nous apercevons la terre! Juste avant d’arriver au port,  nous sommes accueilli par la douane qui nous impose un contrôle en règle. – Rien à déclarer? – Non, rien. Ils s’assurent quand même que nous ne cachons pas de drogue dans les doudous des enfants, d’herbe dans nos gels douches colorés ou quelques autres matières illicites dans les filets à orange. Ils finissent par repartir sans rien avoir trouvé car c’est vrai que l’on ne consomme pas trop de trucs comme ça. Oups! On a oublié de déclarer le cubis de rhum de Tonton Loïc. Ils ne l’ont même pas trouvé. Travail mal fait mais on ne va pas s’en plaindre. Quelques minutes plus tard, c’est avec beaucoup d’émotions et de joie que nous nous amarrons au port de Saint Denis d’Oléron. Retour en France tous les cinq après avoir franchi le terrible Gascogne sans aucun problème. On est fiers de nous!

Une réflexion au sujet de “Visite rapide des Asturies !

  1. Gaëlle

    Moi, je suis d’accord. C’est louche ce voyage avec enfants…déscolarisés les enfants ! Merci la Douane !
    Bisou les Kusupa
    Les Pikaïa