Au fil de l'eau, au gré du vent  …

Petit bilan des parents

LE BILAN DE CHARLOTTE

Pour moi, le retour a été difficile. J’étais contente bien sûr de retrouver la famille, les amis et le confort douillet de notre maison (la douche notamment) mais j’ai eu bien du mal à réintégrer le cycle cadencé du quotidien, des courses, du ménage, du rangement, de la cuisine, des lessives, des horaires d’école, de boulot, de repas, de lavage, de coucher, des activités de chacun. Pas facile de se dire que la vie, finalement, c’est ça. Alors que pour moi, la vie, la vraie, c’était l’année dernière. Mon âme d’aventurière sans doute.

Bon, près d’un an plus tard, c’est reparti. Je suis remontée dans le train de la vie quotidienne et de son ron ron bien huilé qui rassure et apporte son lot de moments heureux mais qui endort aussi. Heureusement, nous gardons notre phrase fétiche, déclencheur de notre aventure, bien gravée en nous. Nous continuons à rêver, à imaginer d’autres façons de rendre notre routine exceptionnelle, la réinventer un peu chaque jour. Ce sont parfois de toutes petites attentions, des rires, des gestes, des regards, des discussions, des silences aussi. Et puis, c’est prendre soin de soi, savoir s’accorder du temps, des moments de pause, des respirations, des « méditations » si on veut, sans culpabiliser, sans penser à autre chose, s’écouter simplement.

Ce voyage m’a beaucoup changée. Je suis rentrée grandie, plus forte, plus sereine aussi. J’ai regardé mes peurs droit dans les yeux, j’ai dépassé mes limites. Je me suis découverte. Je pose un nouveau regard sur la vie, plus simple et plus direct. Evidemment, il faut rester vigilante car rien n’est jamais acquis et les habitudes ont la vie dure.

Alors toujours et encore « Ne soyons pas otage de notre quotidien », de nouvelles aventures nous attendent.

 

LE BILAN DE SIMON

L’épilogue c’est la conclusion d’une œuvre, le dénouement et j’ai bien du mal à l’écrire. Charlotte me le réclame depuis un petit moment pour clôturer le blog et éditer le récit de cette année si particulière mais je traîne à mettre des mots.

Je n’ai pas l’envie de mettre un terme, pas non plus l’impression qu’il y ait une fin à cette aventure mais plutôt un prolongement à vivre.

Et puis trouver les mots pour exprimer des émotions, des ressentis pour un taiseux ce n’est pas facile.

Cette aventure a permis de se recentrer sur l’essentiel, de se rapprocher de la nature, de renforcer les liens. C’est aussi et surtout la preuve qu’il n’y a pas de défi insurmontable, les œillères, les barrières, c’est nous même qui les construisons alors que rien n’est impossible.

Alors voilà c’est peut être ça la conclusion de cette aventure, c’est une ouverture des possibles.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »

Mark Twain