Au fil de l'eau, au gré du vent  …

Andiamo !

 

Jeudi 18 août 2016

Menton /  Marina Degli Aregai

19-08 simon hisse le drapeau italien 19-08 maman et Sam dans l'eau

Nous quittons le port de Menton en fin de matinée et passons en Italie une demi heure plus tard. Le vent n’étant pas constant, nous sommes obligés de commencer au moteur. Et malgré une tentative payante à la voile pendant plus d’une heure, le vent aura raison de nous et nous finissons au moteur jusqu’à un mouillage juste devant la marina degli Aregai. Pas d’intérêt particulier à cet arrêt mais il nous permet d’avancer doucement vers Gênes. Ah ! Nous retrouvons ce fameux tangage si caractéristique de certains mouillages. Pas de répit, ni pour le bateau, ni pour nous. Nous passons toute la soirée et la nuit d’un côté, puis de l’autre, puis d’un côté, puis de l’autre, puis d’un côté, puis de l’autre… J’espère que je vais réussir à m’y faire car, pour ceux qui, comme moi, aime le plancher des vaches, il est assez difficile de s’adapter à cet univers de mouvements perpétuels. D’un côté, puis de l’autre, puis d’un côté, puis de l’autre, puis d’un côté, puis de l’autre… Je m’arrête avant que cela ne donne des nausées à certains lecteurs.

Vendredi 19 août 2016

Marina Degli Aregai / Finale Ligure

La houle a raison de nous ! Le tangage du bateau fait craquer toutes les boiseries à chaque nouvelle bascule et menace de faire s’ouvrir l’ensemble de nos placards et de renverser toutes nos affaires. Ainsi, après 5 heures sans réussir à fermer l’œil (que le lecteur se rassure, les jeunes membres masculins de l’aventure parviennent à trouver le sommeil dans n’importe quelle condition et n’importe quelle position), Simon et moi optons pour un départ de nuit. C’est donc à 2 heure du matin, par une belle nuit de pleine lune, avec une mer tranquille et un vent nul, que nous nous habillons prestement, chaussant nos baskets, sortant les pulls des armoires, et que nous quittons sans regret ce mouillage vomitif. Simon, tel un héros, décide de prendre le premier quart de 2h30 à 5h. J’oppose un rapide et faible « je peux le faire si tu es fatigué » et fonce me recoucher après avoir reconnu le sourire salvateur et déculpabilisant de mon bienaimé. Ce n’est qu’à 6h qu‘il me réveille. Le sommeil a été récupérateur et je prends mon quart avec joie. Quelques minutes plus tard, seule éveillée aux commandes de notre vaisseau, j’aperçois un dauphin tout près du bateau qui vient me dire bonjour. La journée commence fort mais elle commence bien.

Les enfants se réveillent vers 8h30. Aujourd’hui est un jour spécial : c’est l’anniversaire de Samuel. Notre petit bonhomme a 5 cinq ans, déjà !!! Que le temps passe vite. Entre chansons, jeux et petit déjeuner d’anniversaire, nous enfilons les miles et arrivons au port de Finale Ligure à midi. La manœuvre de port est bonne. L’expérience commence à venir. Mais aujourd’hui, il fait un soleil de plomb. Fa tropo caldo ! Toute cette chaleur nous rend patraques. Je pense alors avec nostalgie à notre cher ciel nuageux de Picardie et appelle la pluie de toutes mes prières. Nous allons visiter Finale Ligure dans l’après-midi. Une petite glace, un petit plouf des pieds en slip et la journée se termine par une pizzéria spéciale anniversaire. Les enfants ont vraiment très bien marché aujourd’hui (enfin les deux grands car Samuel passe plus de temps sur les épaules de son papa que sur la terre ferme). Cela présage peut-être de très belles balades à venir.

Nous avions prévu une excursion en petit train dans la ville comme cadeau d’anniversaire mais, malheureusement, le petit train fait uniquement des rondes nocturnes. Nous décidons donc de reporter le cadeau pour un autre petit train dans une autre ville qui, lui, sera mieux calé sur le rythme des enfants.

19-08 construction en galet 20-08 enfants sur bateau

Samedi 20 août 2016

Finale Ligure / San Fruttoso

Grosse navigation de 35 miles aujourd’hui car nous décidons de laisser de côté le golfe de Gênes, que personne ne nous a recommandé, pour avancer plus vite vers les Cinque Terre. Comme le prévoit notre application météo (Weather 4D), nous faisons 2 heures sous voiles et les 5 autres heures au moteur. Dommage pour un si beau voilier ! La journée commence à merveille avec de gros nuages et une petite pluie fine qui vient nettoyer le bateau. Mes incantations d’hier ont payé ! Cette nouvelle fraîcheur nous fait le plus grand bien et la navigation se passe sans difficulté quelconque.

Nous lançons la ligne espérant pécher quelques petits poissons. Nous décidons de sacrifier une boîte de sardine à la tomate que personne ne mangera pour s’en servir comme appât. Finalement, notre tactique fonctionne trop bien car un très gros poisson mord à l’hameçon puis part en arrachant l’ensemble de notre ligne toute neuve. Nous n’avons même pas vu l’ombre de sa nageoire! Dommage ! Nous en sommes donc réduits à racheter du matériel de pêche, un peu plus solide cette fois.

Nous arrivons vers 18h dans la magnifique crique de San Fruttoso et nous attachons à la bouée juste devant la superbe basilique blottie au fond de la crique. C’est une vue incroyable ! Petit à petit, tous les autres bateaux quittent ce mouillage et nous nous retrouvons quasiment seuls à profiter d’une très belle soirée où nous entamons un tournoi de jeux avec les enfants. J’ai réussi à faire des petits gâteaux au miel (merci à la famille Kernen pour le prêt de leur livre de recettes!) et nous profitons de cette escale merveilleuse et solitaire pour chanter à tue-tête et en plusieurs langues « Joyeux anniversaire » à notre grand Samuel.

20-08 San Fruttoso 20-08 Anniversaire Samuel

 

6 reflexions sur “Andiamo !

  1. maes

    Votre blog est vraiment super.
    C’est agréable de vous lire et votre style est attrayant.
    Nous sommes contents de suivre vos aventures.

    Famille Piroue , Zoé et Lou.

  2. Isabelle Tasson

    Grand bonjour d’Amiens,
    merci de ces nouvelles qui me font voyager avec vous!!!Belles émotions transmises à chaque lecture!
    C’est un plaisir de vous savoir en bonne forme et heureux de vos aventures!!!
    des bisous de nous 4!!!
    Isabelle

  3. clémence boulfroy

    Petite question en lisant…
    Comment peut-il y avoir de la houle si c’est « une belle nuit de pleine lune, avec une mer tranquille et un vent nul » ? … bon, moi, j’y connais rien 🙂

    1. Charlotte GOASGUEN Auteur de l'article

      Coucou Clémence,

      La houle n’a rien à voir ni avec la lune, ni avec le calme de la mer, ni avec le vent.
      La houle vient d’ailleurs.
      La houle peut arriver de n’importe où et à n’importe quel moment.
      La houle est mystérieuse et la houle est sournoise.
      La houle vous prend par surprise.
      Là est l’intérêt de la houle (ou le non intérêt d’ailleurs).
      Biz
      Charlotte
      PS : il y a quand même une explication rationnelle en rapport avec le vent mais moi non plus j’y connais rien en fait! 🙂