Au fil de l'eau, au gré du vent  …

Victime de la mode, tel est son nom de code

Lundi 13 mars 2017

Pointe à Pitre (Guadeloupe) / Roseau (Dominique)

Nous quittons le port de Pointe à Pitre vers 8h30. Nous y avons passé plus de deux semaines et sommes heureux (mais un peu stressés) de reprendre la mer après cette longue période à terre. Nous partons direction la Dominique. La navigation prévue est de 60 miles, ce qui représente une journée complète de bateau. Les enfants et moi avons un peu de mal à nous remettre dedans. Nous ne sommes plus du tout amarinés et restons allongés une bonne partie du début de la navigation. Au programme : lecture, réglage des voiles et préparation de notre séjour en Dominique.

Nous passons devant la baie de Portsmouth (au Nord de l’île) vers 15h30. Les enfants en ont ras le bol mais nous décidons de poursuivre quand même la navigation jusqu’à Roseau pour ne pas avoir à nous déplacer à nouveau le lendemain. Notre avancée le long de la côte de la Dominique se fait au moteur car le vent n’est pas stable et les fortes rafales s’enchainent avec du calme plat. C’est donc plus confortable de maintenir une allure constante. On constate avec surprise que nous avons du mal à dépasser les 4 nœuds de vitesse malgré notre moteur à 2000 tours minutes. Etrange ! Simon a nettoyé et replacé le speedo hier, peut-être est-il mal placé ? Encore une petite bricole à réviser à notre arrivée. J’adore ! Nous arrivons à Roseau vers 18h30, juste avant que la nuit ne tombe complètement. Nous avons tout juste le temps de prendre tranquillement une bouée avec l’aide du Bryan de Poncho Service (grand, rasta, torse nu, short sale, yeux tendres, pétard aux lèvres et sourire plein de dents) qui nous propose de revenir dès le lendemain pour évoquer avec nous les différentes possibilités de balades à l’intérieur de l’île. Les enfants sont ravis d’être arrivés et s’endorment rapidement.

 

Mardi 14 mars 2017

Roseau (Dominique)

Ce matin, école pour les enfants et carénage (nettoyage de la coque) pour Simon. En fait, il s’avère que les deux semaines passées au port n’ont vraiment pas fait de bien au bateau. La coque est vraiment très sale, pleine de coquillages et d’algues collés. C’est sans doute pour cela que nous n’avancions pas hier. Nous partons en fin de matinée pour Roseau où nous devons faire notre clearance d’entrée. Nous tombons sur une journée « Big Boat » : un paquebot de croisière est amarré au ponton et vomit les touristes par grappes de 20. Tout est prévu pour l’accueil de ces arrivants : routes barrées, service de sécurité renforcé, transformation de tous les taxis collectifs en taxis privatifs qui emmènent les touristes faire un très rapide tour des « immanquables » de la Dominique. Notre petit coucou à l’Office de Tourisme est très décevant car, une fois de plus, les gentilles hôtesses sont incapables de nous proposer de sortir des sentiers battus. Nous finissons par rencontrer un taximan, Bobby Brown (grand, propret, chemisette verte, pantalon repassé, casquette neuve, sourire de circonstance), qui nous propose une excursion dans l’après-midi vers Emerald Pool, l’une des curiosités de l’île. Nous avons un peu peur d’être entourés de dizaines de personnes mais nous décidons quand même d’y aller. Comme il est agréable de parler à nouveau anglais. Les dominicains sont vraiment gentils. On se sent bien et notre bouée est juste à côté du ponton. On est au top !

13h30, nous retrouvons Bobby Brown comme convenu. Quatre autres jeunes gens partagent notre taxi et en route pour Emerald Pool. Après une heure de trajet, nous arrivons au site. Une belle petite marche de 15 minutes dans la forêt tropicale nous amène enfin jusqu’à la cascade. Finalement, nous sommes tous seuls et le spot est merveilleux. Un rayon de soleil vient parfaire le moment et la baignade est exceptionnelle. Nous avons du mal à repartir mais il le faut bien.

  

Retour à Roseau à 16h30. Je rencontre dans la rue une jeune fille (de taille moyenne, tressée, accent créole prononcé, tee-shirt coloré, tongs branchées) qui me propose de faire des tresses. J’en rêve depuis des semaines. Je fonce. Me voilà donc assise dans la rue en train de me faire tirer les cheveux devant tout le monde. Les enfants me regardent et admirent la technique de la jeune fille qui a une dextérité incroyable. Nous rentrons enfin au bateau, ravis d’avoir passé une nouvelle fois une journée superbe.

    

 

Mercredi 15 mars 2017

Roseau (Dominique)

Nous retrouvons à 9h30 comme convenu Bobby Brown (nouveau style : short, tee-shirt rapé, casquette NY, vieilles baskets) pour faire une belle balade sur toute la journée. Nous partons à l’heure convenue en direction de Freshwater lake. Il pleut. Nous trouvons le site dans le brouillard et nous plaisons à y imaginer une des scènes de Harry Potter 6 dans la grotte aux Inferi. La pluie et la fraîcheur de l’air nous incitent à repartir vite à la voiture pour aller vers la Titou Gorge. C’est le premier lieu de tournage du film « Pirates des caraîbes » que nous allons visiter. Nous avons la chance de profiter de cette journée seuls car aucun gros cargot ne vient déverser son lot de touristes à la journée. Nous arrivons à Titou où nous trouvons un groupe d’une quinzaine de copains en virée sur des catamarans mais nous ne prenons pas le temps de discuter avec eux car, contrairement à eux, nous avons le courage de nous jeter dans l’eau fraîche de la gorge pour aller admirer la cascade au bout du bout. Il pleut. Pendant notre absence, Adam raconte notre vie et notre projet aux catamaristes. Le courant dans la gorge est important à cause des fortes pluies de ces derniers jours et nous préférons y aller sans les enfants. D’ailleurs, les gilets de sauvetage prêtés par Bobby nous sont bien utiles. Le site est vraiment beau mais nous devons nous tracter de tous nos muscles pour parvenir à apercevoir la cascade. Il pleut. Nous repartons.

 

Sur le chemin, Bobby s’arrête souvent pour nous faire découvrir les différents fruits et légumes de l’île (noix de muscade, bois d’inde, papayes…). Il nous emmène ensuite jusqu’à Sulphur Spring : les sources d’eau chaudes sulfureuses dont la délicate odeur d’œuf pourri nous rappelle les bons moments passés dans les Landes avec la famille Magnier. Il pleut. Nous partons vers LE site incontournable de la Dominique : les cascades de Trafalgar Falls.Incroyables Papa et Maman, ainsi nommées les deux chutes de plus de 60 mètres de hauteur. Nous profitons de ce site et vivons un moment fabuleux nous trouvant si petits face à l’immensité de la nature et à sa force. Il pleut beaucoup. Adam et moi, un peu en retard sur le trajet du retour, arrivons mouillés des pieds à la tête. On décide de s’arrêter pour pique-niquer en attendant une accalmie qui ne viendra jamais. Nous retrouvons les catamaristes qui s’empressent alors de nous poser 1000 questions sur notre projet. Moment sympa de partage.

Nous repartons pour aller jeter un œil à la pointe extrême sud de l’île à Scott’s Head. Tour rapide jusqu’au sommet de la presqu’île car il pleut encore. Nous terminons la journée dans un site insolite :  une piscine naturelle chaude , le Bubble Bath. Il pleut toujours mais nous nous baignons quand même. Nous faisons connaissance avec les seuls courageux baigneurs présents : des locaux super sympas qui nous racontent leur vie. On rentre au bateau bien fatigués. Il est 16h. Une rapide petite éclaircie nous permet de retourner en annexe au bateau. La fin de l’après-midi se passe en douceur protégés des grosses gouttes bien au chaud dans notre Kusupa.

 

Jeudi 16 mars 2017

Roseau / Portsmouth (Dominique)

Départ vers 7h du matin de Roseau et arrivée vers 10h à Portsmouth. Nous posons l’ancre parfaitement. RAS aujourd’hui. Ecole et mails. On parle du programme avec Martin providence. Apéro avec Island Coyote et Mireille et Pascal. Les enfants retrouvent avec bonheur leur copain Swann rencontré à Point à Pitre.

Vendredi 17 mars 2017

Portsmouth (Dominique)

Nous partons à 10h pour aller visiter la rivière indienne avec Providence (grand, beau gosse de 48 ans qui en fait 35, pas rasta, casquette protectrice, baume à lèvre, yeux exorbités, sourire aux lèvres). C’est un super guide passionné par son île et par la nature. Il a fait des étude en tant que botaniste et prend un plaisir évident à nous faire découvrir la faune et la flore de ce lieu incroyable. Nous passons devant la maison de la sorcière, un des lieux de tournage de Pirates des Caraibes 2. La balade est magnifique, les arbres sont gigantesques, la pause apéro est reposante, les explications sont passionnantes, les enfants sont conquis.

Retour sur le bateau pour le repas du midi. Ecole et plouf puis apéro avec Michel et Sylvie du bateau Galaad qui nous conseillent de faire une visite de l’île accompagnés par Bouda, un local amoureux de son île.

  

Samedi 18 mars 2017

Portsmouth (Dominique)

On attend l’appel de Bouda pour envisager le programme de la journée. Finalement, la fille de Bouda est tombée et il doit l’emmener à l’hôpital. Il nous confie donc à Grégos (grand, rasta, jeune, caleçon qui dépasse, démarche chaloupée), l’un de ses amis. Nous partons visiter la cascade de Syndicate qui fait partie d’une habitation privée. La balade est extra et nous traversons plusieurs fois la rivière à gué pour le plus grand plaisir des enfants. La cascade est très belle mais impossible de se baigner à cause du courant. Durant toute la matinée, nous récoltons des fruits et grignotons mais nous arrêtons quand même dans une cabane en haut d’un arbre pour prendre une nouvelle petite collation.

                

En début d’après-midi, nous repartons chez Bouda (grand, rasta man, débardeur gris, tongs, bonnet de Bob Marley) dont la petite fille est en pleine forme. Il nous fait visiter sa maison de Tanetane dans laquelle il a conçu tous les meubles en bois. Magnifique ! Puis il nous entraine dans son jardin qui se poursuit au travers de la forêt domaniale de Dominique. Nous découvrons une petite cascade au fond du jardin et nous arrêtons tous les 50 mètres pour récolter des fruits. Bouda ouvre une noix de coco devant nous en lançant un gros rocher dessus. Nous nous régalons. Nous repartons les bras chargés de fruits et légumes pays et la tête pleine d’envie de changement éblouis par cette simplicité de vie.

 

 

Nous repartons demain très tôt pour retourner ver la Guadeloupe et aller chercher Anne qui nous fait le plaisir de revenir à bord du Kusupa.

2 reflexions sur “Victime de la mode, tel est son nom de code

  1. bibi

    salut les coyottes alors ou vs etes et qu est ce que vs faites ?,,??????les plans pour cette annee Ns sommes a st martin pour le moment A plus