Au fil de l'eau, au gré du vent  …

La Transat de Tonton Loïc

Voici un magnifique texte sur la transat vécue par Tonton Loïc. Merci à lui d’avoir trouvé le temps et les mots pour nous faire partager un peu de son aventure. Bonne lecture !

« Bonjour Charlotte, Simon et les petits Pirates,

Bon voilà je prends un peu de temps pour donner mon ressenti sur cette merveilleuse aventure ! Tout d’abord, si vous n’aviez pas concrétisé ce projet un peu fou de tout arrêter de votre vie de terrien à l’été 2016 pour vivre et partager en famille la découverte de tous ces endroits du monde en bateau et donc appréhender la vie de voilleux rien ne se serait passé ! Alors avant toute choses, merci Simon, Charlotte et respect à vous cinq.

Bon, pour rien vous cacher, la Transat je l’attendais. Il y avait toujours de l’incertitude mais, les échanges téléphoniques avec Mathieu, la confirmation des dates avec Simon, la prise des billets d’avion, là j’ai kifé. Traverser l’atlantique avec mes deux neveux et mon grand frère, là je crois que ça n’arrive pas souvent ! Avec le retour, quand  j’y pense encore, je suis ému ! Vous avez su  fédérer par ce projet (qui peu paraitre un peu fou pour les terriens)  un lien réunissant la famille, vos amis et comme cette expérience est belle : l’effet papillon a joué son rôle naturellement sur les amis des amis et les amis de la famille et  ……..

La TRANSAT, comment peut-on la nommer ?

« C’est dommage ! » diront certains et oui, avec la mésaventure du départ de la Guadeloupe (la rencontre de la nasse)  et l’entrée d’eau par les bouches d’aération dans la nuit du dimanche qui a fait que nous avons rebroussé chemin sur Saint Martin. Alors oui, c’est vrai nous avons perdu la fenêtre qui était favorable ! Alors oui, c’est vrai, on a brûlé notre joker ! Mais bon, c’est comme ça ! Le Capitaine a fait le bon choix, il fallait régler ce problème d’entrée d’eau, de plus la plongée a permis de retirer le bout de la nasse  qui s’était enroulé autour de l’arbre d’hélice (ça, par contre si on ne l’avait pas fait on aurait certainement eu un grosse galère !), comme quoi tout a un sens.

Bref, le 1er départ était le samedi matin de Guadeloupe, le départ réel de Saint Martin le mercredi matin avec une fenêtre beaucoup moins favorable. Je crois bien que le capitaine avait dit,  si ma mémoire est bonne « Normalement pour avoir la prochaine fenêtre, il faut attendre une dizaine de jours ! ». Je me rappelle avoir dit, que pour moi c’était pas possible. Au fond de moi, j’envisageai de reprendre un billet pour la Martinique. Alors le téléchargement des fichiers météo, les échanges avec notre routeur, Tonton Hubert, les plans sur la comète pour traverser cet anticyclone qui était énorme et rattraper la dorsale de la dépression, ont fait qu’on est parti et ça été une superbe expérience.

La TRANSAT, on pourrait la nommer « Je sais que je  ne sais pas ! ».  Je pense à Mathieu quand je dis ça. On pourrait l’appeler « Pétole ! ». Je pense à ces nombreuses fois où, malheureusement, on a été piégés dans les anticyclones,  même que nous, on est des privilégiés, bah oui c’est comme ça ! Nous, on a eu la chance de vivre une « Pétole » sous la pluie avec les flashs des éclairs et de nuit en plus, histoire de bien planter le décor. Heureusement, c’est arrivé qu’une seule fois. Après les autres  « pétales » ont eu un goût de baignades, une piscine pour nous quatre de « 4 000 mètres » de fond ce n’est pas donné à tout le monde !

Pour moi je l’appellerai « MERCI » pour ces 19  nuits et 20 jours de souvenirs à jamais gravés dans  ma mémoire et ce petit mot de 6 lettres d’une île de Thaïlande qui sonne à mon esprit comme un bienfaiteur qui a su, par tous les temps, traverser l’Atlantique avec panache!! Je rajouterai que l’être humain a une grande capacité d’adaptation quand il est confronté aux éléments de la vie en mer, je pense à toutes les anecdotes et récits qui ont été narrés avec talents par Mathieu et Simon. Bien évidement, je n’oublie pas l’équipage Goasguen d’enfer !! Et je suis prêt à remettre le couvert !

Je vous aime et vous embrasse. Loïc. »