Au fil de l'eau, au gré du vent  …

Que nenni !

Vendredi 14 octobre

Port El Arenal – Cala Portals (Majorque / Baléares / Espagne)

Après une matinée studieuse pour les enfants, nous quittons le port d’El Arenal sans nous retourner et sans regret laissant derrière nous la côte bondée d’immeubles, des cages à touristes comme les appelle Adam.

Après deux bonnes heures de moteur par grosse houle, nous arrivons vers 16h30 à la Cala Portals et pensons que notre mouillage sera aisé car la cala est grande, il y a assez peu de bateaux et une place nous tend les bras. QUE NENNI ! Après plusieurs ronds dans l’eau pour remettre correctement la chaîne qui s’était mal placée dans la baille sous les regards amusés des autres bateaux tranquillement amarrés, nous entamons la descente de la chaîne. Malheureusement, notre ancre ne tient pas et glisse doucement sur le sable faisant déraper progressivement le bateau. Rebelotte ! Nous repartons donc pour un second essai qui s’avère à nouveau infructueux. Cela fait maintenant près de 45 minutes que nous cherchons à poser notre ancre et les regards amusés s’agacent à présent de notre petit manège motorisé. Heureusement, un mini yacht nous fait le plaisir de quitter son emplacement et nous permet ainsi de jeter l’ancre correctement levant ainsi toute honte d’un troisième essai manqué. Nous passons le reste de l’après-midi dans cette magnifique cala où nous nous baignons avec plaisir et où nous nous réjouissons de voir les bateaux partir les uns après les autres. En fin de journée, un autre voilier tente sa chance pour mouiller au même endroit que là où nous avions renoncé un peu plus tôt. Lui aussi, après plusieurs tentatives ratées, décide de partir mouiller plus loin pour la nuit. Nous apprenons ainsi que c’était le fond de mauvaise tenue qui était à mettre en cause et non nos compétences. Voilà qui rassure notre égo qui s’en était pris un coup. Il ne reste pour la soirée que 3 voiliers, le soleil, la mer plate, une douce brise et le Kusupa. Le rêve ! Nous avons prévu de rester sur place un jour de plus et sommes donc ravis d’imaginer notre journée du lendemain composée de repos, de ploufs, de châteaux de sable et de bronzage. Seule petite ombre au tableau : la nuit se révèle un peu houleuse entrecoupant notre sommeil. Deviendrait-on difficile en terme de confort ?

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Samedi 15 octobre

Cala Portals (Majorque / Baléares / Espagne)

Le jour se lève sur la magnifique Cala Portals et après un petit déjeuner au soleil et deux heures d’école, nous nous apprêtons à profiter de la quiétude de l’instant. QUE NENNI ! Il est 11h30 et c’est l’heure du débarquement. En l’espace de 30 minutes, notre cala déserte se révèle être en fait « The Place To Be » et se transforme en ruche à bateaux. Nous comptons maintenant une cinquantaine de yachts tous plus luxueux les uns que les autres dont les deux plus gros viennent s’amarrer tout juste à quelques mètres de nous. Le rêve devient cauchemar et la tranquillité se mue en remue ménage avec musique à donf et boum boum à la clef.

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Nous tentons de voir le côté positif de la situation et nous profitons de notre sieste de début d’après-midi pour assister au remake d’une mauvaise comédie romantique où l’un des boys du gros yacht voisin fait du rentre dedans grossier à une jeune femme seins nus sur les rochers à quelques dizaines de mètres du bateau. Nous assistons médusés (et dieu sait que l’on n’aime pas les méduses) à un dialogue de sourd entre le beau gosse et la gamine (avait-elle plus de 16 ans ???) où il est question, en langage des signes, d’échange de numéros de téléphone, de rencards et probablement de plus si affinité. En toute jeune femme bien élevée qui se respecte, la fille refuse les avances. QUE NENNI ! Elle s’approche autant que possible du bateau et tente de comprendre les signaux désespérés envoyés par le marin. Finalement, après 30 minutes d’échanges infructueux, le jeune homme enfile sa combinaison de plongée (dans une eau à 27° et avec à peine 10 mètres à parcourir, normal ! ) et part rejoindre la belle. Nous vivons alors un grand moment digne de Santa Barbara. Les enfants sont installés confortablement dans le cockpit comme devant leur téléviseur et tandis qu’ils observent ce réjouissant ballet de la séduction, je fournis les dialogues. On passe une bonne grosse demi-heure devant notre feuilleton avant que le jeune homme ne se décide à repartir sur son yacht non sans avoir échangé son numéro de téléphone portable contre celui de la mignonne. Puis, le beau gosse bronzé et musclé en combi nous honore d’un plongeon somptueux finissant de faire craquer la donzelle. Les enfants se sont régalés de cette idylle naissante et des commentaires rigolos imaginés par la voix off. Ah ! Qu’il est doux le temps de Santa Barbara !

L’après-midi se termine par une petite balade en annexe pour aller faire le tour de la Cala et visiter les grottes qui l’entourent. Malheureusement, nous n’arrivons pas à trouver un réseau wifi pour remettre à jour notre fichier météo. Tant pis, nous partons demain pour Ibiza en espérant que les conditions météo seront toujours bonnes. Il est 18h, nous souhaitons un départ rapide des deux gros yachts à côté de nous pour finir la journée tranquillement. QUE NENNI! Pas de bol, les mastodontes sonores sont les derniers à partir et ce n’est que vers 21h, après nous avoir assommé des derniers tubes de l’été Made In Spain, que nous retrouvons le paisible silence de la Cala pour passer la nuit en compagnie de quelques rares voiliers.

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Dimanche 16 octobre

Cala Portals (Majorque) / Cala Portinax (Ibiza / Baléares / Espagne)

Départ de bonne heure ce matin (7h, il fait encore nuit) pour parcourir les 55 miles qui nous éloignent encore de l’île d’Ibiza. Les conditions météo s’annoncent parfaites et nous nous voyons déjà arriver en milieu d’après-midi sur Ibiza. QUE NENNI ! Finalement, les fichiers météo ont été un peu trop optimistes et le vent est trop faible pour nous propulser au-delà des 5 nœuds habituels. Bon, tant qu’on avance, ça nous va bien quand même. Nous qui pensions pouvoir aller vite et en ligne droite avec un vent de travers passons finalement la journée à empanner gaiement (traduction pour les non marins : on fait des zig zag ) cherchant le meilleur réglage des voiles pour faire le plus de cap possible. On s’amuse comme on peut! Heureusement, les enfants jouent dans le bateau sans dispute et font l’école sans rechigner.

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Nous arrivons à la Cala Portinax à 19h30 après avoir finalement parcouru 61 miles en 12 heures soit une moyenne honorable de 5 nœuds.

Depuis que nous avons réinstallé l’éolienne, nos soucis électriques paraissent avoir disparu. Il nous faut à présent réparer notre pompe à eau de mer qui a rendu l’âme après le départ de Jef (y aurait-il un lien ???). Encore un peu de boulot en perspective pour Simon.

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Lundi 17 octobre

Cala Portinax / Cala Porroig (Ibiza / Baléares / Espagne)

Nous quittons la jolie Cala Portinax pour une petite navigation de 25 miles. La côte Nord d’Ibiza est splendide. Elle semble avoir échappé à la vague de construction d’infrastructures touristiques, elle est très sauvage et présente aux navigateurs ses magnifiques falaises.

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La mer est d’une platitude désespérante. Nous pensons que notre journée sera sans surprise. QUE NENNI ! A peine une heure après le départ, tandis que les enfants sont en pleine concentration scolaire, nous apercevons des dauphins au large de notre bateau. Les enfants stoppent leurs activités pour venir voir les animaux. Simon tente le coup et décide de s’approcher doucement pour les voir de plus près. Et là, miracle ! Deux des 5 dauphins aperçus viennent jouer avec le bateau pendant 45 minutes sautant devant nous et accompagnant notre avancée. Nous pourrions les toucher en tendant la main. Chacun repart en enfance et la beauté du spectacle nous rend euphorique. C’est un grand moment de bonheur et de plaisir que nous venons de vivre. Espérons que nous aurons la chance de revivre ça dans le courant de notre voyage !17-10-calme-plat

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Nous profitons de cette petite navigation pour faire un joli arrêt le temps du repas du midi à la Cala Salada où les quelques petites méduses réfrène notre irrésistible envie de faire un plouf dans l’eau limpide. Décidément, elles nous en veulent ces méduses !

Le début d’après-midi se passe bien avec un vent de travers bien établi qui nous permet d’avancer vite et de traverser une passe peu profonde. Nous passons devant la Cala Moli  (grande pensée pour nos amis lotois) et nous arrivons après une navigation agréable au mouillage de la Cala Velda où nous pensions nous installer rapidement et passer une petite soirée tranquille loin de l’agitation. QUE NENNI ! La cala en question est bondée et sans charme et, cerise sur le gâteau, un voilier, arrivé quelques minutes avant nous, prend la dernière bouée de cette crique. Nous remettons notre repos à plus tard et sommes contraints de poursuivre notre chemin jusqu’à notre plan B qui se trouve à un peu plus de 6 miles (soit une bonne heure de route en plus).

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C’est finalement un mal pour un bien car la Cala Porroig est déserte et très belle. Nous trouvons une bouée gratuite et soufflons enfin. L’eau est d’une transparence incroyable. C’est l’eau la plus claire que nous ayons vue jusqu’à présent et nous nous voyons déjà en train de patauger dans ce liquide cristallin avant notre petite douche quotidienne. QUE NENNI ! Après une minute d’observation de l’eau, nous voyons arriver des dizaines et des dizaines de petites méduses qui, peu à peu entourent le bateau comme si nous étions la dernière attraction « médusique » à la mode. Bref, pas de baignade pour nous aujourd’hui. Nous décidons même de nous laver exceptionnellement uniquement à l’eau douce. Snif ! Tant pis, nous espérons revoir cette eau cristalline dans la suite de notre voyage.

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Mardi 18 octobre

Cala Porroig / Port de la Savina (Formentera / Baléares / Espagne)

Le ciel est somptueux en ce début de matinée. Il nous rappelle fortement les aurores boréales admirées en Laponie. Nous n’avons que 10 miles à parcourir ce matin avant d’arriver sur Formentera et prenons donc notre temps avant de lever l’ancre. Au revoir Ibiza ! Merci pour ces paysages magnifiques loin des clichés branchés que l’on nous assène sur toi.

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Nous arrivons rapidement au port de la Savina de Formentera et sommes agréablement surpris de voir qu’il y a de la place pour nous. Nous nous préparons à l’accostage pensant que cela devrait se faire sans encombre. QUE NENNI ! Le vent souffle alors fort et le Kusupa est embarqué sur le côté. N’ayant pas de propulseur d’étrave, notre moteur ne parvient pas à nous conduire correctement dans notre place et c’est avec difficulté et grâce à la gentillesse de nos voisins italiens qui nous aident avec leur annexe que nous parvenons finalement à nous amarrer sans casse. Notre voisin trouve que le moteur fait un drôle de bruit et se propose de regarder cela demain. Nous terminons la journée par une petite balade sur le port et à l’Office du Tourisme pour connaître les lieux à visiter sur l’île qui semble très mignonne. Nous nous renseignons ensuite sur les tarifs de location de vélos et parvenons à négocier un prix intéressant pour demain matin. Chouette ! Un nouveau moyen de locomotion en perspective. Les enfants se réjouissent à l’avance et la soirée est joyeuse malgré les quelques gouttes qui commencent à tomber.

Mercredi 19 octobre

Port de la Savina (Formentera / Baléares / Espagne)

Ce matin, nous pensons pouvoir découvrir Formentera à vélo et cette perspective nous enchante. QUE NENNI ! Il est 7h, nous entendons la pluie tomber sur nos hublots depuis 2 heure du matin. Le ciel est gris et rien n’annonce l’accalmie. C’est fichu pour Formentera à vélo. Dommage !

Simon profite de notre pause forcée pour demander à notre voisin de bateau de venir jeter un coup d’œil à notre moteur qui a du mal à déclencher la marche avant et la marche arrière. Ce dernier a l’impression que les câbles ne se touchent pas correctement. Il regarde mais ce n’est pas ça. Il conseille à Simon de changer complètement l’huile de l’inverseur, ce que Simon fait aussitôt. Malheureusement un des boulons du moteur ne veut plus se dévisser et le moteur fait un drôle de bruit. Notre voisin nous conseille alors de changer notre inverseur. Il faudrait commander la pièce puis demander à un mécano de la changer. On pourrait en avoir pour près de 1500 €. C’est la méga loose en perspective. QUE NENNI ! Simon chercher et trouve un mécanicien compétent qui, en 45 minutes, nous règle le problème de vis et nous informe qu’effectivement notre inverseur pourrait fonctionner mieux mais que ce n’est pas bien grave. Chouette, nous pouvons repartir !

Le fichier météo nous indique que nous pouvons quitter le port dès demain matin et profiter d’un vent de 10 nœuds qui nous emmènera en une petite trentaine d’heures (1 jour et 1 nuit) directement à Carthagène sans passer par Calpe et Alicante. Nous décidons d’opter pour cette option. Départ tôt prévu demain matin.

Jeudi 20 octobre

Port de la Savina (Formentera / Baléares / Espagne) / en Mer

Nous partons du port de la Savina vers 8h sans souci. Le speedo est à nouveau bloqué et Simon est obligé de plonger pour le relancer. Une petite baignade bien revigorante de bonne heure. Nous pensons mettre les voiles rapidement. QUE NENNI ! Le vent est beaucoup trop faiblard et nous sommes contraints d’avancer une fois de plus au moteur. Grrrrr ! Bon, comme il faut trouver d’autres sources de plaisir, nous décidons de mettre la canne à pêche à l’eau avec les nouveaux petits appâts que nous venons d’acheter. A peine 30 minutes plus tard, la ligne s’affole et nous remontons avec une joie non dissimulée nos premiers poissons : 2 magnifiques maquereaux que Simon s’empresse de vider et de préparer en filet pour le repas du midi.

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Petite info pêche : l’un des grands questionnements que je me posais sur la pêche avant de démarrer était « Comment tue-t-on un poisson ? ».  Ca paraît bête comme question mais c’est la base quand on pêche. J’ai entendu des tas de versions données par les uns et les autres : le taper contre la coque, l’étouffer avec une serpillère humide, l’égorger, lui verser du rhum dans l’ouïe, l’embrasser sur la bouche… Honnêtement, aucune de ces techniques ne me tentait. Finalement, nous avons eu la chance de croiser au port de Citadella quatre gentils pêcheurs espagnols à qui j’ai soumis cette interrogation existentielle. Ils m’ont regardé, l’air moqueur, et m’ont répondu « Il suffit de le laisser dans un seau vide et d’attendre quelques minutes ». Et c’est tout ? Oui, c’est tout. C’est effectivement ce que nous avons fait. Nos maquereaux ont donc rendu l’âme dans un seau (LE seau) sans effusion de sang, de cris ou de pleurs des enfants. Ils ont juste arrêter de « respirer de l’eau » comme dit Samuel.

Comme si une bonne étoile veillait sur nous, une fois les poissons bien rangés dans le frigo, le vent s’est mis à souffler. C’est parti pour plusieurs heures de grand voile et génois au travers entrecoupées d’un filet de maquereau sur son lit de tomates et oignons accompagnés d’un riz basmati sauce pesto verde. L’après-midi se passe entre école, bouquins, voiles et moteur. A 18h30, un gros nuage gris se dirige droit sur nous. Nous décidons d’affaler la grand voile avant que le grain n’arrive. Bien nous en a pris car quelques minutes plus tard, le vent tombé à 3 nœuds, se réveille et monte jusqu’à 25 nœuds sans prévenir. Tout cela est accompagné de pluie, de la nuit qui tombe et de magnifiques éclairs qui zèbrent le ciel. Nous éteignons tous les instruments de bord, histoire de les protéger en cas de foudre (est-ce suffisant ?). Plus de pilote automatique, plus d’anémomètre, plus de speedo. Simon se retrouve seul à la barre à faire face aux éléments tandis que je tente de gérer la panique qui me gagne. Déjà qu’à la maison, confortablement installée sous ma couette et protégée par toit et murs, je tremble de peur en entendant l’orage qui gronde, alors là, en pleine mer, sur un bateau avec un mât qui peut attirer la foudre n’importe quand, avec mes enfants à l’intérieur, c’est vraiment très difficile à gérer. Je prends sur moi pour faire la cuisine aux enfants et les emmener se coucher comme si de rien n’était mais ils ressentent le malaise et ne se sentent d’un coup pas très bien non plus. Je les rassure comme je peux et les laisse dans leur chambre pour la nuit. Ma panique prend le dessus et je décide d’aller m’allonger quelques instants pour tenter de la contrôler au mieux. A l’intérieur du bateau, on ne voit pas les éclairs, on n’entend que la pluie qui tombe, on se sent en sécurité. Je me ressaisis et décide de sortir pour aider Simon. L’orage est en train de passer. Il est 20h30. Simon est libéré de son sacerdoce par le pilote qui reprend la main. Nous démarrons nos quarts de nuit. Nous avons décidé de changer de quart toutes les deux heures afin de pouvoir être sûrs de rester éveiller le temps de notre veille. La nuit est longue et sans vent. Nous ne pouvons mettre les voiles que vers 1h30 du matin. Nous poussons un soupir de soulagement lorsque le bruit du moteur est enfin coupé après plus de 7 heures de marche. Simon m’annonce que nous venons de passer le méridien de Greenwich. Notre longitude s’exprimera désormais en degrés Ouest. La mer est calme et nous poursuivons notre route au grand largue.

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Une réflexion au sujet de “Que nenni !

  1. Delphine

    Waou! Forces physique et mentale mises à l’épreuve. Cette alternance de moments tempétueux et de plages de sérénité… La vie, quoi! avec d’autres repères.
    Mes amis, vous avez toute mon admiration.